la Prévention
Un certain nombre de précautions doivent être prises pour préserver la santé des chiens.
Comment bien les protéger ?
Il arrive à tout sportif de se blesser. Il peut se tordre une articulation et se faire une entorse, ou bien encore se déchirer un muscle, avoir mal à la plante des pieds lorsqu’il court et parfois avoir ce que l’on appelle une diarrhée de stress (bien connue chez les marathoniens).
Rien d’étonnant dès lors que le chien de traîneau ne souffre pas parfois de ces mêmes petits problèmes. Heureusement pour lui, certains vétérinaires se sont intéressés à ces aspects. Et c’est ainsi qu’avec leur aide il devient possible de mieux prévenir ces imprévus, afin de protéger au mieux les chiens.
Pas de pattes, pas de chien
Ce vieil adage esquimau prouve combien il est important pour le musher de prendre parfaitement soin des pattes de ses chiens. En effet, le contact répété avec la neige et la glace peut se révéler destructeur pour ces dernières.
Un objectif : aucune plaie aux pattes !
Coussinets plantaires et espaces interdigités (le seul endroit du corps où, qui plus est, le chien transpire!) sont donc l’objet, à l’entraînement comme en courses, de contrôles effectués plusieurs fois par jour.
Et pour prévenir les problèmes, on utilise aussi des onguents spécialisés. Ces onguents sont faits de lanoline (graisse tirée de la laine du mouton, d’huiles, de goudrons végétaux). D’autres produits permettent de faire durcir les coussinets pendant l’entraînement. Ceux-ci sont alors plus résistants sur la neige et la glace.
Des bottines presque « sur mesure » !
Le plus surprenant pour les spectateurs d’une course reste néanmoins les bottines. Car il n’est rien de mieux que ces petits chaussons pour protéger de manière efficace les pattes des chiens.
Mais la bottine, pour amusante qu’elle soit, est une nécessité, et atteint un niveau de technicité élevé. Sa taille est adaptée à celle du pied du chien. Son matériau (nylon épais, polypropylène, cordura, fourrure polaire, kevlar tissé, …) dépend quant à lui du type de neige. Son utilisation, enfin, est le fruit d’une longue expérience, car une bottine mal posée ou inadaptée fera plus de mal que de bien aux pieds du chien.
1 000 à 2 000 bottines pour une seule course !
Sur une course comme l’Iditarod, un musher utilise entre 1 000 et 2 000 bottines. Il doit en effet les changer fréquemment, car la glace peut être très abrasive lorsqu’il fait très froid.
En utilisant ces chaussons, les chiens de traîneau ont fait des adeptes parmi d’autres chiens de travail. C’est ainsi que les chiens des sapeurs pompiers, qui vont chaque jour sauver des vies humaines ensevelies sous des décombres (explosion ou effondrement d’une maison, tremblements de terre), utilisent eux aussi ce système pour protéger leurs pattes des morceaux de verre.