les Grands noms de chiens

Les chiens

Depuis l’apparition d’expéditions et de courses en chiens de traîneaux, quelques mushers et quelques chiens ont marqué la discipline par leurs exploits inoubliables

ANDY

Le fils de Rick Swenson s’appelle Andy, prénom qui lui fut donné en hommage au meilleur chien de tête dont Rick ait jamais disposé. Que peut-on trouver de plus intense et de plus fort comme marque de respect envers un chien qui lui permit de remporter ses premières Iditarod entre 1977 et 1981?

Dans les années 70, le sponsoring n’existait pas pour les mushers, et Rick Swenson était simplement jeune et passionné de chiens. Il suffisait souvent de simplement « être un chien » pour devenir un athlète du sport de traîneau. Dans de telles conditions, le mérite de Rick n’en est que plus grand d’avoir réussi à faire d’Andy ce chien de tête hors du commun.
Bien sûr, on n’invente pas la motivation et la volonté de toujours aller que peut avoir un chien. Mais force est de reconnaître que la performance est plus aisément obtenue avec des chiens provenant de lignées de coureurs, sélectionnés pour la compétition de par les qualités de leurs ancêtres.
Andy ne fut pas de ceux-là ; il fut « juste » un extraordinaire chien de traîneau encore adulé de tous les grands mushers du monde!

TOGO ET BALTO

Balto a sa statue à New York, dans Central Park, Togo la sienne à Anchorage (Alaska), sur la quatrième avenue. La raison en est simple : Balto et Togo furent, avec leur maître, le musher Léonhard Seppala, les héros de la fameuse « course au sérum ». Durant l’hiver 1925, avec leurs compagnons d’attelage, ils sauvèrent plusieurs milliers d’habitants de la ville de Nome d’une épidémie de diphtérie.

Togo, âgé alors de 10 ans, mena durant 340 miles (plus de 540 kilomètres), dans la tempête, l’attelage de Seppala, le maintenant sur la bonne piste, donnant tout ce qu’il avait dans le ventre pour continuer d’avancer. Il termina son travail malgré une mauvaise fracture qui le fit boiter tout le restant de sa vie, finissant cette dernière comme chien de compagnie dans le Maine où il mourut le 5 décembre 1929. Son corps fut naturalisé et exposé au fameux Peabody Museum de l’Université de Yale, avant de rejoindre très récemment le musée de l’Iditarod à Wasilla.

Balto fut, quant à lui, rendu célèbre dans le monde entier grâce au dessin animé produit par les studios Walt Disney, mais dans cet exploit salvateur de vies humaines, Balto n’avait parcouru que 50 miles (environ 78 kilomètres). L’histoire est parfois injuste lorsqu’elle se trompe de héros!

GRANITE

1986, 1987, 1988 et 1990, quatre victoires de l’Iditarod que Susan Butcher avoue devoir à ce « gros nounours » qu’était Granite.
Pourtant, comme le dit Susan, Granite était bourré de défauts. Chiot, il avait peur de son ombre, des autres chiens, du traîneau. Il refusait de tirer lorsqu’il était attelé, bref un désastre!

Susan tenta même de le donner, mais personne n’en voulait. Alors elle prit Granite avec elle pour aller entraîner son attelage sur la banquise, sur la partie finale de la piste Iditarod, entre Koyuk et Elim.
Et ce fut la révélation, contre toute attente Granite fit preuve de grandes qualités de leader, avec un mental à toute épreuve dans le blizzard et une grande robustesse. Il devint ainsi une grande vedette du sport

Mike

Sans doute, l’étalon le plus célèbre du monde. Un des premiers chiens d’Egil Ellis issu de ce croisement alaskan husky/pointer. Mike a conduit Ellis vers de très nombreuses victoires. Egil raconte : « à un an, ce chien dépassait en performance n’importe lequel des chiens que je possédais alors. Mike était un chien comme on n’en rencontre qu’un dans toute sa vie. Ca a été un véritable honneur de faire ces courses avec lui. ».

Aujourd’hui disparu, Mike continue à donner de nouvelles portées, grâce à l’insémination artificielle..

larry

Peut-être, le plus célèbre chien de longue-distance de l’ère moderne. Lance Mackey son maître dit de lui qu’il était un peu comme le vilain petit canard lorsqu’il était chiot. Jamais il n’aurait imaginé qu’il deviendrait ce fantastique chien de tête.

En effet, Larry a couru 10 courses de 1000 miles (1800 kilomètres) dans sa carrière et en a gagné 7 : 4 Yukon Quest et 3 Iditarod. En 2007, il réalise avec son maître Mackey, l’exploit de remporter les deux ultramarathons. Il finit dans chacune de ces courses en place de leader et obtient la récompense suprème : le Golden Harness (Le harnais d’Or). Il n’est pas dit qu’on reverra de sitôt un autre chien réaliser un tel exploit. En 2009, à l’age de 9 ans, après avoir mené Lance Mackey à la victoire une 3e fois dans l’Iditarod, il a pris sa retraite.

Un repos bien mérité pour ce chien extraordinaire.